Au clair de Lune

La lumière de la Lune se fit plus vive donnant l'impression que l'astre s'approchait de la Terre. Un char passa devant laissant une petite trâce dans le ciel. Dans un fracas de sabots, les chevaux s'arrêtèrent devant les portes du parc. Artémis descendit remettant les rênes à sa suivante.

Se baladant au hasard des allées, elle entendit Shun, chevalier d'Athéna, parler à sa constellation. S'approchant sans faire de bruit, elle se pencha à l'arrière du guerrier.

Veux-tu réellement avoir le même destin Chevalier?

Artémis fit le tour de Shun en laissant une main sur l'une de ces épaules. Se retrouvant face à lui, elle le regarda amusée par ces paroles. Il croyait vraiment en ce qu'il disait et cela était touchant mais si humain qu'elle frissonna.

C'est si touchant! Tes paroles sont dignes d'un humain. Vous êtes tellement faible. Je me demandais si tu croyais compter pour quelqu'un Chevalier? En donnant ta vie qui contentes-tu?

La déesse prit place sur un rebord de la fontaine et fait des ronds avec un doigt.

Il la laissait l'observé et son regarde suivait ses pas. Il resta debout alors qu'elle s'assit sur la fontaine. Il soupira puis cherha ses mots.

Je fais se que je veux de ma vie, elle m'appartient et je prefere mourrir en essayant de sauvez quelqu'un que de vivre a jamais avec des remords. Meme si je ne compte pour personne.

Levant la tete au ciel, admirant les étoiles.

As tu oubliée? toi aussi tu es humain, ton ame est bien celle d'un déesse mais ton corps comme ton coeur est humain. Est comme tu les dit si bien oui nous sommes faible mais nous n'avons pas oublié qui nous sommes, de simples humains vivant ensemble sur cette terre. j'appartiens a cette terre et toi a qui appartiens tu? Ton coeur est t'il de pierre? qu'est devenu l'humain qui est en toi

Il se reinstalla sur le banc attend avec impatient la reponse de la déesse.

Artémis fronça les sourcils aux paroles du chevalier et tappa l'eau de son poing de rage. Jamais on ne lui avait parlé ainsi même pas Apollon. Elle se leva et se planta devant Shun. Tremblante de rage, elle lui dit :

Je n'oublie pas que je suis prisonnière de ce corps et de cette existence misérable. Mon coeur est comme la Lune insaisissable. Il y a longtemps j'ai été trompé par un homme que j'ai puni pour m'avoir fait souffrir. Tu vas que je ne suis pas de pierre.

Ses poings serrés commençaient à la faire souffrir.

Tais-toi! Je suis une déesse! Mon destin est celui que j'ai choisi! Je ne suis pas la maronnette d'un dieu, moi!

Elle rejetta ses cheveux en arrière et tourna la tête sur le côté. Troubler par ce que Shun lui disait. Elle essayait de se convaincre qu'il avait tort mais comment? Quand on obéissait à un être plus puissant que vous, on ne pouvait pas forcément faire ce que l'on voulait. Retournant vers la fontaine pour se pencher au-dessus de l'eau, elle lui dit :

Crois-tu qu'un jour tout cela cessera?

Artémis rougit de cette manière familière mais ne cacha pas ce qu'elle ressentait.

Votre mort sera notre salut? C'est un destin bien triste, tu ne trouves pas?

Ils restèrent de longues minutes à se regarder puis Artémis tendit la main vers le visage de Shun et lui caressa du bout des doigts la joue.

Tu es bien différent de mes anges... Ils ne se battent que pour devenir un dieu un jour... Ils ne comprennent pas qu'ils ne seront jamais Thanatos ou Hypnos...

Un nénuphar d'une belle couleur rose était posé sur l'eau. De légères goûtellettes encombraient les pétales de la fleur. Artémis plongea une flèche dans l'eau et la fit tourner doucement afin de faire danser le végétal.

Les Dieux envient Athéna... Ses chevaliers sont craints mais poussés par cette folle envie d'être le meilleur, ils se battent contre vous. Pourquoi êtes-vous si fort?

Ecoutant attentivement Shun, Artémis pria très fort pour qu'à Apollon ne sache rien de sa virée nocturne. Il était tellement sérieux qu'elle s'ennuyait très souvent dans son temple. Changeant de position, elle prit sa flèche et la fit tourner entre deux doigts.

Tu vois cette flèche? C'est un cadeau d'Héphaïstos. Le métal dans lequel elle a été faite est si dur et froid qu'il brûle les doigts des impurs. Elle transperce à n'importe quelle armure. Pourtant, sans mon désir de tuer, elle ne sert à rien. La vie est identique à cette flèche sans désir on ne vit pas.

Elle tapota la pointe sur le dos d'une des mains de Shun sans le blesser.

Je désire m'échapper du destin qu'ont tracé Zeus et Apollon pour moi. Là haut, tout est tellement parfait que cela en devient lassant. J'aime me battre mais ce n'est toujours que pour me faire remarquer de Zeus...

Artémis se leva, fit quelques pas avant de se retourner brusquement vers Shun. Ce chevaleir était bien prétentieux mais elle n'arrivait pas à résoudre à porter sa main sur lui de manière violente. Ikaros ou les autres auraient eu une gifle depuis bien longtemps. Ce traitement de faveur ne lui était pas familier. Pourtant il la touchait. Ces paroles étaient si belles et si prometteuses d'espoir qu'elle se surprit à rêver à cet idéal. Tant de dieux voulaient détruire comme elle les hommes mais tous se voilaient la face sur leur intention. Les hommes leur rappelaient leur nature humaine. Ils se sacrifaient pour de nobles causes alors qu'eux étaient guidés par l'orgueil et le pouvoir...

Echapper à Zeus c'est comme remettre un animal né en captivité dans la nature. On le relâche mais arrivera-t-il à survivre?

Elle monta sur le banc et commença à jouer au équilibriste. Elle semblait être une enfant à ce moment.

Andromède la maudite! Quel destin! Pourtant tu as vaincu de nombreux ennemis bien plus fort que toi et tu es toujours là. Ton destin est différent du sien. Je t'admire...

Réalisant que ses paroles étaient familières, elle laissa échapper un petit cri de surprise et perdit l'équilibre...

Shun se leva rapidement quand il vit que la jeune femme perdit l'équilibre, elle atterrir dans ses bras comme quand on porte une marié. Son visage devient écarlate. Il ne savait plus quoi faire. Et réfléchit à ses dernières paroles.

Je t'admire...

Vous me flattez Déesse, a mon tour de vous dire que avez oublier votre nature, vous arrivez très bien a survivre toute seule, le monde n'est pas si cruel que vous le croyez, ne me faites pas croire que vous avez peur de vivre loin de l'olympe? vous êtes une femme qui a du caractère même si certains disent que vous avez mauvais caractère.... Vous y arrivez mieux que moi. Un animal qui est captivité garde toujours son instinct. il faut que l'on vous aide a le retrouver.

Il leva la tete vers les étoiles.

Votre volonté est votre meilleur arme, Déesse et je sais que la votre est puissante. Un nouveau chemin s'offre a vous et c'est a toi seule de décider si tu vas l'arpenter ou pas.

Il ne s'était pas rendu compte qui la tutoyait, oublie les égard du a son rang. La Déesse était toujours dans ses bras, il la regarda, elle semblait troublé, quand a lui la rougeur sur son visage ne l'avait pas quitter.

Elle l'écouta émerveillée. C'était bizarre d'être dans les bras d'un chevalier. Personne ne l'a prenait ainsi même pas son frère. Elle oublia un peu les belles paroles du Chevalier. Quand il eut fini de parler, elle passa ses bras autour de son cou et descendit de ses bras. Laissant les siens autour du cou de Shun, elle le regarda droit dans les yeux.

Mon chemin pour l'instant est plongé dans la brûme. Que crois-tu qu'il va nous arriver si je fais un geste là?

Une douce brise se leva et joua avec les cheveux d'Artémis. Elle pencha la tête sur le côté et caressa le dos de la main qui était sur son visage. Elle ferma les yeux et sourit. C'était si doux... Elle était troublée par cette rencontre et ce chevalier. Tout le monde ne parait pas sur ces réussites mais pas elle. Elle aimerait tellement qu'il donne une leçon à ces prétentieux anges.

Si je dois être punie autant ne pas être pleine de regret... dit-elle dans un souffle.

Elle posa ses lèvres sur celles de Shun...

Ce baisier fut libérateur pour Artémis. Les sentiments qui l'envahir lui firent un effet qu'elle n'avait jamais encore ressenti. Mais la fin de cet instant privilégié fut amer.

Elle regarda Shun lui dire des choses qu'elle ne voulait pas entendre. Une colère noire commença à prendre le dessus. Ses cheveux volèrent autour de son visage comme des millions de serpents. Ses yeux montrèrent toute la rage qu'elle avait en elle.

Tais-toi! Tu n'es pas à l'origine de ce geste! Je suis seule responsable!

Serrant les poings pour se calmer, elle revint vers la fontaine et attrapa le nénuphar.

Tout n'est qu'éphémère.

Elle le jeta par terre et tomba à genoux devant lui.

Ils ne comprendront pas mais pourquoi regretter quelque chose que l'on voulait? Qu'un seul te fasse du mal en criant justice en mon nom et il devra ramper devant moi.

Artémis posa sa tête sur le torse du chevalier et respira son odeur pour ne jamais oublier ce moment. Sa main posé sur le bras de Shun, elle le regarda longuement.

Nous ferons tous deux des erreurs. Le pardon est une preuve de sagesse dont nous devons faire preuve. Tu es un Chevalier d'Athéna, je suis une déesse. Malgré les choses qui nous séparent, je t'aime Shun...

La brise se fit plus froide et Artémis frisonna. Le froid n'était pas l'origine de ses frissons mais la peur que l'on fasse du mal à Shun.

Seiya et les autres ne comprendront pas également mais jamais je ne renoncerais à toi. Il faudra me tuer pour ça et même encore ce châtiment ne changera rien.